Presque

C’est presque le printemps
la gorge des pierres ruisselle de matière
être le silence qui entend le silence –

C’est presque le printemps
presque le temps premier et doux
qui tout au bout du pont boit la lumière –

Faire avec ce qui nous manque
des souvenirs à la tête de poisson arrachée
flottent dans ton bol –

Le jour est ému de voir la peine des
hommes il y a tant de solitude aux
billets des nuages – collisions –

Grain de folie solaire aux rayures d’avion
marcher encore sur le chemin au
ravin de son coeur – alignement –

Des oiseaux chantent
sur les genoux d’étoiles rapiécées
quelques os en travers de la gorge –

Si tu as vraiment vu la rose
même ce qui en est fané porte son éclat
qu’importe le temps tu la vois telle qu’aimée –

A quoi bon résister?
l’herbe trie mes regards
ne laissant que craquements et carcasses –

Je n’ai pas fini le thé
je n’ai pas fini l’orage
sans visage je suis partie –

Ton épaule était un édredon
où le soleil dormait profond –
qui respire encore aussi court?

Je ne suis plus chez moi
seule la beauté rase la nuit seule
la lune est de blanc couteau –

C’est presque le printemps
tout est doux même la souffrance fait alliance
tiens toi par la main de l’instant –

 

 

 

 

 

2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. xab0003 dit :

    Oui avec humilité et sans arrogance
    je l’ai vu cette rose fugitive
    aux mille pétales de voie lactée
    sans fond dans une nuit étoilée d’été
    à l’absolu de l’accélération du clair obscur
    dans l’immobilité dynamique d’Indra
    instant ultime de notre présence lumineuse
    nous êtres humains derrière les fils les trames les mémoires
    qui nous séparent comme la mort et la vie que nous croyons solide
    comme l’eau gelée de notre arrogance
    nous n’avons pas pris une ride et pourtant
    nous tremblons nous nous raccrochons à nos fébriles identités de passage
    Ah vous êtes ceci
    et bien sachez que je suis cela …

  2. xab0003 dit :

    Chemin des pierres précieuses

    Personne ne sait d’où vient le vent
    personne ne sait où va le vent
    il est des jours sans vent où le soleil se reflète dans une mer d’huile vaste comme espace
    il est des nuits où la lune se reflète dans un lac devenu miroir vaste comme l’espace

    Puissance de l’attraction quand l’écho se libère de l’image
    pluie de pierres précieuses sur la dalle sous les arcades infinies comme l’espace
    chemin de lumière dans la trame incandescente
    filament de braise
    Quelques fleurs de paradis adossées au ciel de ton âme infinie comme l’espace

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