lalala lila des la

Des cierges de verre pendent des dessous – de toitures ou de voitures -le ciel en mine de plomb s’estompe aux gréements des arbres – dans les grumeaux de neige le moineau pique du nez à la queue fuyante du vent – lalala

ne pas se fouler la cheville sur la laque du gel – l’auto ne dit mot – un peu d’eau glisse d’un toit sur le museau du chat – les vitres ont le craquelé des étoiles – les arbres à poil sont rasés de près – lalala

des pas ont laissé la mousse de leur semelle sur le bord de terre – comme des prières aux éclats de gâteau – il neige des taureaux blancs sur la terre devenue mer à force de pailler des fibres de sisal – lalala

en ville une pluie de chicorée d’argile vrille les bonnets des passants – quelques grains fondent sur le lait tiède de ta peau –

ôter ses gants – le bout des doigts figé dans des raideurs d’archet livre ses pâleurs de pomme empoisonnée – vite réchauffer la chair aux brassières du feu – le corps s’accorde une respiration de nouveau né – lalala

le jardin est endormi sous sa pèlerine de laine blanche – la belle aux ailes de verger chuchote des lalala qui font battre le coeur des radis tout enfouis – au-dessus la tête de chagrin de l’hiver s’étrécit en épingles de glace –

le mât du poème consume ses cierges de vers – nulle terre en vue – lila des la

le poisson silencieux claque l’eau d’un saut prompt – la petite fille va se promener en sautant sur un pied de héron – elle donne à la digue rompue un la de diva où la neige s’apprête à fondre –

lalala lila des la – lalala lila des la – lalala

 

 

 

 

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s