fleurs serties d’un
levain de terre
capuchons contre clochetons
jonquilles et jacinthes sortent
en un cri qui se répercute au
micro de l’oiseau qui lui-même
répond aux fossiles des champs
bruit de la terre qui bouge
la tourterelle prend à coeur le
ciel masqué de transparence –
à l’évidence et sans substance
l’écho est un lieu où s’annule l’étendue –
chaque voix est un centre un cri
perçant qui ébranle les fondations de
celui qui s’en va seul chercher pour
d’autres des raisons d’abolition –
les mains en clocher inversé
laisse filtrer les avalanches blanches
d’un prunier tombé au chant d’odeurs
ce matin j’habite un poème
à la fleur d’un cerisier en
bouton – rose inclinaison des
têtes en balancier de java –
j’entends le son de chaque bourgeon et
ce quelque chose qui nous
traverse en avalanche de pas
celui d’un qui s’en va seul chercher
pour d’autres des rations de
lumière – des raisons de
mettre ses bas et de sortir au
grand air des matières –
ses battements ses rythmes de
basson chassent des terres lointaines
inconnues au bataillon des mots –
celui qui s’en va seul chercher pour d’autres
sous les avalanches de pluies non venues
risque de trouver un été à point nommé –