Le miroir s’est épaissi à l’orgue des formes
au trapèze d’un piquet l’oiseau trépigne comme
un jouet mécanique –
son bec plonge dans l’ortie où flambe le cil du héron –
un mur laisse suinter sa gaufrette de ciment
tout tremble entre les doigts impermanents du décor –
pour le cou le soleil avait trop d’aplomb – tu disparais alors dans
l’ombre d’un frais couloir où faire le guet accoudé à la nuit –
des fraises rouges et aussi des blanches en
ballerines sur le banc bleu attendent –
le bassin dissèque des grenouilles à incendier la terre – le
linge mouillé pendu sèche en clochard – tes pensées en
guenilles épandent leur fumier doré sur l’été en pente – cela pourrait être un
après-midi de sieste de longues chaises de troubadour et de petits vents caïmans –
plate est l’assiette au gobelet de l’aube –
un petit matin d’amitiés frileuses et fleuries s’imprime sur
les tendres pains des animaux de la nappe du coeur – vois
ces belles terriennes – ces vaches découpant des arches de chair au couteau de lumière –
au loin un chien aboie comme pour fêter la mort mais
de quoi? à l’est un crabe mauve et chaloupé monte à
l’assaut des verrières de l’horizon – à l’ouest tout est
nouveau comme relier des perles au coffre-fort des bouleaux – tu n’étais jamais venu
jusqu’au bout de tes mots et voilà que si –
le monde est en rade il cherche à plaire trop –
les yeux des enfants sont des phares éteints qui
n’arrivent plus à réchauffer les usagers des jardins – où
vibrer demain?
sans mises à jour les langues natales de l’amour dérivent en solo –
Bashô ferme son parapluie et ne décide rien
il laisse le vent faucher ses genoux de femme à la lucidité livide
il s’enrhume au cristal du matin sa barbe huilée de rosée –
sa tête est au bout du coton tige de quelques joncs à
la rectitude verte et bleue – le soleil avait trop
d’aplomb la lune a fui dans la poubelle de pierre posée à côté de la route – et
le papillon en déroute a défoncé le ciel d’un bélier d’ailes –