côte à côte
ou
face à face
obstinément en alliance
ce qui passe de main en main retient l’hiver
côte à côte
ou
face à face
le temps d’une fiction à consommer sur place –
à chaque heure l’amour peut faire sa joie de tout
peut-être qu’
en l’espace jamais aboli de l’autre à l’inconnu limité
la félicité n’a de cesse de souligner les
verbes d’action comme les
baisers rouges des fleurs en bordure de route –
combien de fois faut-il te rappeler
ne te mêle pas de toi
reste un petit rien déstocké
sur le bas côté de la page –
côte à côte
ou
face à face
renverser le sablier sur la nappe du dimanche
en arriver obstinément à
l’homme qui court qui accueille la secousse de l’éveil et
chausse ses souliers d’azur –
la vie nous est donnée et
trahie en traces sensibles –
un peu de feu qui brûle
de terre qui tabernacle
d’air qui évente et
d’eau qui source –
côte à côte
ou
face à face
laisser tomber le passé laisser venir l’instant
à pas de loup à l’aile d’un faucon
au cil d’un héron quand ce n’est pas être habité d’un
soldat de plomb –
obstinément des théorèmes de limpidité accostent
à la conscience libre et déferlante du monde
au détail près des entropies des angles réversibles
des glaises coupantes –
il fallait l’eau la terre et
le bois
côte à côte
ou
face à face
pour le matin t’ouvrir les yeux sur
la silhouette gracile et rebelle qui jamais n’atterrit ou
ne descend où on l’attend –
ne te mêle pas de toi
reste un petit rien déstocké
sur le bas côté des plages sans matières –
sois la pierre imprévue qui visite la nue
osbtinément virale et meurs enfin à toute
proposition d’existence séparée –
assigné à rencontres
je cours plus vite que mes chaussettes surtout l’hiver
et je n’en savais rien