sac à ronces

J’ai posé mon sac à coeur au milieu des fleurs et j’ai
voyagé dans l’instant –
de la route vient la déroute de souvenirs que
la bouche a mordu –
le ciel cloque des moutons où
battre le fer quand il est chaud –

donne-moi autre chose que la nuit en plein jour
dit le le désert qui rencontre la pluie sous la
camisole de l’été – des couleurs volent au dedans
des mots tombent de si haut –

un trait qu’importe où il s’achève
où il commence en lui la source danse aux bras des ronces –

arrivée à la montée du rameau d’or
une tomate à la frange verte découvre la rustine de sa peau rouge –
à travers le sureau paraît le bar à lunes
où rêver de copeaux d’étoiles en origan de diamants jetés à
la rivière des pierres-qui-poussent – les
mutations ont leur patience –

du pays des métamorphoses je souffle sur ton coeur
des grains de poussière bleue qui ressemblent à la
rose des matins heureux
pour toi j’effleure la beauté qui ne se nomme pas

ouvrir la chemise du jardin et tomber nez à nez
sur des bouquets de boutons jaunes –
plus à gauche le souffleur d’éléments est dans son élément –

voguer dans le ciel et boire des nuages
dans la main qui dévisage le ciel –
esquisse de mots tombés à l’eau

 

 

2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. gertrud berthet dit :

    ….et encore et encore — de la petite forêt à la terra incognita— la source danse au bras des ronces—et fait tourner les moulins de mon cœur…

  2. xab0003 dit :

    je m’assois au bord de ta page de pluie
    je patiente les métamorphoses azurées
    tout en sachant que je ne sais rien de ton sac à coeur

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