L’amour livrait à la neige la rose rouge d’une
joue – les portes automatiques de l’oubli se refermaient
sur la crosse de ton coeur – bang bang!
Tessons de lumière du jour qui fond
bulles de pluie sur ton pull éclatées
coeur en déplacement –
La neige soufflait son haleine d’oiseau
sur la branche inclinée – en dessous
un coeur de verre assis par terre –
La réglisse de la terre n’imposait rien de blanc
la lune basculait son étang bleu
au bord de tes yeux fermés – ne les ouvre pas!
L’être en boule de la mer revenait chercher
ses vagues qui jamais ne mettaient de point final
au rêve d’aimer –
Au matin roué de rosée blanche la rose
pique un somme – le crâne de la pierre
étincelle d’un tendre vermicelle de feu – Bouddha gelé!
La sucette rouge d’un coeur tombée là
livré à l’asphalte gris et mat d’une rue –
combien sont-ils à l’éviter?
Le flamand rose à la tête de roseau
tenait sur son pied
un coeur à moitié dans l’eau –
La barque qui avançait
silencieuse à la cime de l’instant
butait sur ton coeur aimanté où briser la glace –
Tu crées des effets spéciaux à la vie qui
n’en n’a pas – elle se balade au bout d’un
os clair et blanc – coeur pendu à l’envers du ruisseau –
Resteras-tu sur ce mot
comme s’il y avait une fin à la nuit sans début
de ma vie je veux retrouver l’endroit –
La barque silencieuse qui avance à la cime de l’instant
c’est vraiment très beau ça merveilleuse poésie
Le savoir est ici et maintenant dans cette barque silencieuse
le reste n’est que confettis d’étoiles et masques de carnaval
Merci Hélène