Que pourrait-on prendre?
de l’éphémère tout est donné –
Forme et reflet se font face
Lequel des deux suis-je quand l’autre n’est pas?
L’oiseau vole au courant son esprit libre
la vague mêlée à l’océan que devient-elle?
Qu’y-a-t-il sur le rivage qui ne soit perle rare?
La tasse pleine est prête à déborder
le ciel s’y reflète vaste et transparent
ignorée la lumière prend ombrage – au fin
fond du cosmos perce un gloss de soleil –
où est passé le poisson d’argent sur
le sucre fondant?
La pierre dans mon coeur est lourde de sens
son ciel bleu et sa lune blanche perlent à mes yeux
de marin sans bateau –
comment fermer quand on cherche à ouvrir?
Ni amour ni haine
spontanément suffire à sa peine
où va le vent quand il tourne sa veste?
Est-il possible de se
prendre les pieds dans le tapis
et de trébucher sur le bonheur ?
aujourd’hui est un jour ordinaire qu’il n’est pas
nécessaire d’atteindre –
Avec une bonne paire de ciseaux à la
place des yeux clos
on peut découper le drap de la nuit autour de
la fenêtre du jour mais où ranger la lune?
Quelques étoiles au bras du bouddha
en guise de valise en aparté du temps
Où partir ailleurs qu’ici pour l’instant?
Levé (e) tôt la nuit sous le bras
un chemin de cerises devant soi qui se perd dans la brume
c’est l’instant du gloss
le bal est ouvert à l’infini
l’impermanence aussi
la tête déchirée
les voiles dans l’eau
ne prends pas froid
tes pas se perdent dans une nuit d’été étoilée
la lune sur les épaules
le soleil sous la peau
qu’importe tu connais la profondeur sans fond du clair obscur
d’une nuit en aparté qui parle d’amours révolues
l’aube est toujours présente
à l’éphémère arrache l’infini toujours
ne reste pas au coin du feu avec tes mots cendrés
tu sais bien que la vie n’attend pas
mets ta plus belle robe de soleil et vas danser sous les étoiles
la lune sera ravie
Chevauchée sauvage du koan immuablement désarçonnée