coucher de lune
sous le bandeau gris d’un long nuage
derrière lequel tomber –
chaussures devant la porte
feuilles mortes
cailloux crissant d’or – plus rien ne dort –
la nuit est brillante
le grand chien noir gardien de l’ombre
avance la bougie de ses yeux allumées –
l’oiseau tient un bout de ciel bleu
entre ses plumes – toucher lâcher
voler en désordre sans préférence aucune –
ciel de champignons roses
de méduses et de déménagement d’océan
dessous une jacinthe en petit pot –
odeurs de cuisine
entre silence et douceur
rougeur des bûches qui brûlent à toute vitesse –
aisance des silences encordées à la
brume qui lève les voiles
par la baie vitrée entre le jour –
où allait la nuit
à fuir ainsi la
mer des corps?
allées et venues du ciel
toujours en mouvement
je cours mais comment le rattraper?
nuit de nouvel an
vocalises des adieux à
la colline des voeux – se réconcilier avec le vent –
derrière le dos voûté de la nuit
l’ange à la face blanche chante et
chute – ascension des lunes –
crépitement du feu
reflets des reflets à l’infini des yeux
s’ouvre l’espace à la fleur d’un coeur heureux –
Filet d’INDRA réalisé
un poème très pur
d’une rare beauté