la casserole baigne dans
son jus d’évier l’oiseau
triolle à la fenêtre
le coeur remué
d’un caillou gratte-ciel
tu te racles la gorge
l’écho fleur de la nuit
à la chair bien cendrée
applique son eau de feu
à la ramée
amoureuse du
vide descendu
es-tu vraiment un
jour venu
la lune pendule et
doute
naître en se
reniant est assez
pendu dit
le coq à son judas
perché
personne ne sait qui il
est pas plus toi qu’un autre
l’arrogance lisse tout
en se passant d’altérité
les roses des choses
laissent leurs épines
dans le coeur
un grain de riz sous
la peau courbe la colonne
du scarabée fougère
qui avance
maladroit
vers la calotte noire
d’un trou d’égout
craque tombe et dedans
snacker d’ivoire
la casserole ne poursuit
rien elle pourrit
avec fatalité
dieu s’est noyé dans
l’alu épandu autour
des talus –
des grappes de gouttes
vortex et volubilis
lentes larmes au
cou des voyelles
frottent l’iris
froncent les fronts –
des gifles de rêves
font éclater l’enfance
tu es né pour ne rien
freiner du ciel qui
inonde la terre
les morts n’ont ni
couteau ni
incisives d’argent
regarde
tu peux tenir debout
dans la lumière originelle
d’un seul mot –
la casserole vit sa propre
vie d’encensoir elle se
laisse visiter par
la patine de toutes ces
respirations d’infatigable
éternité qui la font
suer et s’abandonner à
la saleté veloutée d’un midi –
tu te savais renié toi
qui étais si
vulnérable à
la voix sans visage
d’un verbe ouvert –
tu pouvais quand même
tenir debout
dans la lumière originelle et
perdue
du premier mur venu –
c’est magnifique…
Merci 🙂
Quand une lecture m’ accouche
d’un si long soupire
en voyelles
en tous les sens …. seul peindre peut y continuer