A l’écume verdie d’un olivier et de
ses petites plumes émeraude le regard lisse
des pommeaux aux roseaux des mares –
la fleur ouvrira-t-elle ses attelles de
poupée au vent vivant du
jour retenu dans tes yeux de lune?
comment sauras-tu quelle est la prochaine pensée
à délivrer d’un miracle d’amour?
dans les couloirs du temps étaient
des roses distillant leur fumet de
rendez-vous au cou d’un avant –
à l’ouest d’un troupeau
l’indien à l’onde de buvard
caracolait sur la prairie des coeurs –
demain à la croisée des chemins
étaient là avant hier –
paix des pierres au pas sage d’un
reflet à la sérénité de bois coupé –
comment peux-tu savoir quelle sera ta
prochaine chemise à
l’heure des retrouvailles des deuils et
des genêts penseurs?
ton regard file à travers la porte du ciel
et c’est autant de miel aux rayons sans
matière qui flambe l’horizon –
chagall des bleus avec quelques violonistes
aux couples dansants –
l’âne braie la vérité du moment
n’occultant rien des racines sonores de
la terre en pulpe reine –
il y avait des trous de lumière dans
la douleur infiniment veine –
la selle des nuages tombée au
ras des pâquerettes tu chevauchais des fourmis
d’étoiles
dans les couloirs du temps tu
devenais vase et sable en même temps –
comment saurais-tu ta prochaine pensée?
Magnifique