La femme teignait ses cheveux de
lumière
l’homme ouvrait la boite aux
marteaux rouges de l’aube
l’enfant rissolait d’un soleil avalé de
travers
par la fenêtre entrebâillée
la main caressait le chat blanc
de la mort
amant autrefois aimé aux
yeux d’émeraude et
à la table d’orage
d’un pas lent
au milieu des cosmos
la boule d’un or particulier
venait frôler la
terre
et se posait comme un
bouton de lotus sur la terre d’eau
et de feu mêlés
c’était un rêve de matière sans
matière
un abîme de pied céleste
où jeter ses mouchoirs bleus
et partir loin
où venir du futur
chanter des présents sans passé
où écouter le grillon
se jouer des symphonicités de
l’été
où voir un coeur ailé s’envoler
en papillon de papier noir –
Réalité rêvée
faut s’accrocher
c’est sûr
tant que s’est vivant avant que ça s’évanouisse
à jamais
Le miroir à trois temps diffuse projette ses images
mais tu n’es plus de mise quand la mort te fauche
c’est une chance d’être shamane
la vie t’accorde son volume
Belle journée
juste comme ça
J’aime J’aime J’aime ton univers !
J’aime J’aime J’aime l’univers !
MON UNIVERS !
TON UNIVERS !