A l’espace infroissé des
pensées nulle tension
l’onde en active réduction
inspire au large l’étrange
douceur de l’insoupçonné –
le château de sable des
certitudes s’est éboulé –
l’oeil s’est fermé puis
rouvert
d’un seul battement clair –
avant les mots les
choses avant le temps
son absence bleue
comme un ciel –
la dernière ligne
effacée vibre encore à
l’horizon d’un corps noyé à
sa lumière rendue –
quelques fleurs
en gomme fanée au
fond du pot –
serrer ensemble l’eau et les
mots –
la lumière qui
descend la rivière
donne un coup de
faux sonore à
la peau sensible des
mots –
une pincée de sel et
l’amour revient au
corps du marin éteint –
la mer tient les
genoux de ses vagues –
le sol sous les
pieds fait face au
ventre d’argile de tes yeux –
dehors il pleut –
poser la main
qui va au loin chercher
plus loin
comme un jardin amassé
à la fenêtre du vent et sa
corne de brume –