La sorcière et le chat

Il est une attirance pour le ciel bleu à
toucher terre et rendre heureux les
yeux levés et
bombés d’un jongleur à
l’intérieur.
La femme au sourire à la
métaphore de peigne sort du
rêve à la balle d’or
comme d’un conte enfantin
dont la page tournée tombe à
ses genoux de puits.
Elle ne sait où aller la
femme à la métaphore sans règne
elle va juste
s’asseoir dans l’allée et boire
quelques coudées de moineaux
tels les amoureux
de Peynet qui toujours
silencieux
s’assoient au bord de
marges intemporelles.
Elle fait gaffe au
plomb de ses lunettes et
range ses poumons dans le
manoir de ses seins.
Mais d’où sort-elle cette déesse
à la puissance de sorcière à
l’âme de femme enjambée
avec au front une grosse médaille
de colère claire
libérant l’énergie de mille turbines?
Personne ne sait et pourtant
toi aussi tu dois en avoir
une dans ta lignée de fenêtres
abattues le temps que
les roses fanent d’un nil inconnu
elle a disparu
tu dois en avoir une de
douze visages assemblés
qui suit tes pas.
Tous ces chuchotements qui
passent d’une oreille à
l’autre et transmettent un
pouvoir de rainettes dès le
berceau.
Le coeur émule le coeur brûle
tel un bâton d’encens sur
la cheminée de
campanule blanche.
Toutes ces femmes fleurs aux
ovaires solaires qui enlunent
l’épaule du matin veillent
en fidèles témoins aux
soeurs aux filles aux
lampes brodées d’eau
voguant à la
surface de
frêles consciences
de mondes pas encore
tout à fait éclos.
Ces petits diamants quand
tu tournes la tête ne
les vois-tu pas?
Ces petites lumières
laissées là dans l’oeil du
chat qui tout entier se
donne à
tout recommencer.