Un bout de la page arrachée du ciel
a posé pied d’une île lointaine
des encres d’oiseaux noires et
fines et
traversantes ensauvagent les
confins d’un regard totalement
libre
j’ai posé le pied
avec toi sur
la lune toute proche
un bout de la page arrachée
du ciel portait
la chance en
terre et
l’inconnu de ton
visage
Jean-Baptiste au masque de bois
gravé dans le vent et l’eau
vient par vagues souffler des
mots de passage qui
disent des plages le
filin solaire et
solitaire
et par mes doigts
jaillit ta voix d’océan
éperdu retrouvé
le temps n’a pas d’âge et
l’âge n’a pas le temps de
se pencher
sans être née la
mort relie le soleil et
la nuit où
l’on va sans bagage
n’importe où le
coeur droit
au creux du
coude plié
je dialogue avec
toi Jean-Baptiste des pins
couronné d’écailles aux
plaies de verre qui
défont les destins
en fleurs de
prière
il y a bien longtemps qu’un
bout de plage n’avait
ouvert ses flots pour
couvrir la douleur
elle-même recouverte du
sel piquant de
la chair et
qui est passé passera
à la nage des rois
de l’autre côté
de toute souffrance
un instant l’enfance
charme ton sang d’un
ancêtre aventurier
parti sans se
retourner au
vin divin des larmes
séchées sur le
drap plié et
tendu
ta pensée s’énuage
devant mes yeux
cher ancêtre aux pins
dorés de bleu
avec toi il ne
me vient que de belles fois
veillant au lit des
demains avec autant de
légèreté que
de
complicité
tu es un
voeu de
tonnerre qui
guérit ce qui
désunit
tu es un
chant de guerre
qui pacifie
toutes les nuits
tu es une
écorce de pluie
au
bambou du matin
Merci Wangmo , tes mots me touchent tant… Annie-étoile
Le temps n’a pas d’age et l’age lâche prise au vent qui explore les trames d’un rêve vague océan
sur l’ ecorce fleurie
d’une ame
voguent les souhaits
la divine offrande
a la mer protege et guerit
comme sous le pin de l enfance