Y-aura-t-il encore de
jolis bois où se promener
où chanter à tue-tête
où répondre à l’oiseau
quand tu seras partie
te fondre à la réglisse
des ombres –
tes souliers n’ont rien d’acrobatique
et c’est
par enchantement que les arbres
viennent à toi
pour quelques
minutes de mimosa
de pois odorants aux
torsions naturelles
c’est
par la
simple beauté
indivise et
de toute fluidité
aussi
lyrique qu’une
voix d’opéra
échouée
seule au
pupitre déserté
que le cours d’eau
a la grâce d’un jour qui
a oublié de se nommer
avancer en se réinventant
de rêve en rêve
entre les pierres
autant d’ossements
où le pied se fait
truite à écouter les sons
élémentaires
qui gouttent en
plumes de paix
derrière chacun de
tes pas
les reines du vent
danseuses entre
les feuilles de
verts serpentins
fouilleuses d’or
et de rouge matière
cérébrale et
de hâle en
appellent à
l’espace de
tes sens
marcher et laisser
la nature chorégraphier ses
équilibres de déséquilibre
retenu
être libre de tout regard
même du sien
marcher dans les
bras du soleil
à chaque phase initié
aux possibles de
nouvelles ailes –
Très beau…
Merci Barbara…
découvrir des bois
Tenter une voix lyrique
Sur un chemin de naissance
Au sommet des grands chaînes
Merci pour ce merveilleux texte
Magnifique…