et la lune et les fleurs
la tête dans les nuages blancs
les yeux dans les yeux du
ciel infiniment bleu
au moment où
je ne sais plus au
moment où rien ne
subsiste que
l’accalmie du moment
je m’escalade à travers la
montagne –
méditer face à
la lune le visage dans les ailes
respirer par le coeur
laisser aller l’ailleurs
redescendre les marches de
pierre – au milieu de l’esprit sans
ombre le petit singe crie
son chagrin de vent rapiécé
le son du silence suspend les
choses moroses la détonation des
brindilles où marche le paon du
printemps donne à la pensée sa
lumière de jonquille
au moment où
le rien
le tout
enlacent leurs patins d’herbes
je deviens le petit insecte à
l’effiloché mouillé qui
grimpe et s’étincelle