A Marie-Pierre D.
connectée à ce qui connecte
adoubée par le ciel
je m’en vais des
mots-diamants au fond des
poches semer des cailloux
dans les rizières aux rosées
d’oiseaux par où
s’envolent les ambres secrètes
de tant d’arbres aimés
ils m’écoutent
je les entends
leur chevelure sereine
flotte à mon vaisseau de
corps et de pommes ciselé
j’entre dans mon propre
rêve ensemencé de soleil avec
des pieds aux lunes qui brodent
je traîne
sur le rameau d’un instant où
sont assises des femmes reines
de plénitude aux anneaux
sonores et bruyants
penchées sur leur tasse de thé
elles me sourient
je renais
il est l’heure ma belle de
sortir au grand jour ton panier
d’étoiles sous le bras
arroser la terre à
la mesure des bois qui rêvent
de leurs racines aux
trèfles de pissenlits
vois
le lapin se jette à
travers champs
jusqu’à ouvrir des
chariots lactés de
brume
où libre ta voix court
à grande enjambée
casser des petits morceaux
de
lumière qui tombent
dans les yeux des hommes
à leur éveil
sous la douceur
d’un drap un mot-diamant
murmure
qu’un ange perd un
peu d’or sur la
plume
et qu’un
nouveau vent est
arrivé
d’herbe limpide et
de vert magie
aligné
laisse derrière toi la
clairière des
sabliers va et
ose accomplir
le sentier incendié
qui porte ton
nom et
sa vague au
plus large des
mers
Magnifique…
Merci Francine 🧡
Merveilleux. Merci pour ce beau partage !