Racines de la présence est une approche systémique et phénoménologique des contes, constellations et de la pleine présence, dans ses qualités d’ouverture, de bienveillance et d’enracinement.
Par « racines » nous entendons aussi bien l’examen des racines de nos souffrances et blocages, croyances limitantes, mauvaises habitudes et ignorance/illusion constitutif de nos cognitions que la prise en conscience de nos racines familiales, ancestrales et spirituelles.
L’enracinement dans le présent nous révèle celui-ci comme l’opportunité d’un dévoilement de nos blocages, nos histoires irrésolues, nos scénarios à répétition et en même temps comme le potentiel neuf et ouvert de l’instant pour peu que nous voulions véritablement faire face à ce qui est, en cessant de se dérober sans cesse à notre responsabilité de changement.
En cela les contes, miroir de notre propre histoire, reflètent une profondeur insoupçonnée qui enrichit la perception que nous avons de notre monde et du monde de nouvelles clés de compréhension et d’action. Ce miroir nous aide à voir ce que nous ne pouvions voir jusqu’ici et à redonner du mouvement à notre âme de héros.
Il ne s’agit pas tant de se connaître soi pour entretenir son carré ou sa bulle que de plonger au cœur de la complexité du vivant qui nous anime. Ce qui déclenchera de nouvelles visions, compréhensions et actions de remise en route sur notre chemin.
La caractéristique du héros est de se mettre en route, d’aller de l’avant, parfois poussé par un appel qui peut prendre des formes bien différentes et souvent inattendues. Cela peut aller d’une intuition, d’une rencontre, à un événement douloureux ou une crise majeure. Les choses ne peuvent rester comme elles étaient, ce qui signifie que nous devons nous même nous positionner différemment et qu’une princesse oubliée dans le puits de nos obscurités cherche à monter en surface pour nous initier à la nouveauté qui nous appelle. Ce qui peut à la fois nous tenter et nous faire peur.
Ce qui nous attend, héros ou héroïne, une fois le terrain du connu et des certitudes effrités, sont les épreuves, universellement partagées par les humains que nous sommes. Le conte nous incite à faire des allers-retours bénéfiques de l’individuel à l’universel et de l’universel à l’individuel.
Le voyage est aussi un voyage dans l’autre monde, un conte, comme un rêve, nous dépayse malgré la familiarité des environnements qu’il décrit : la forêt, la clairière, la source, la maison… comme le rêve son contenu est à la fois manifeste et latent. La richesse de la condensation, de la figuration et de l’élaboration narrative trace un passage vers ce monde intermédiaire, imaginal dont parlait Henri Corbin.
Contrairement aux idées reçues qui ont souvent la vie tenace, les contes de fées ne sont pas faits pour les enfants mais s’adressent aux grands qui pénétrant dans leur forêt, la nuit tombée, ferment les yeux pour mieux les ouvrir à leur lumière intérieure.
Autrefois le conte était raconté dans les veillées, juste avant d’aller dormir, ouvrant la porte aux rêves, au royaume des mensonges qui disent vrai, à leur façon.
Son langage symbolique et analogique élargit l’espace intérieur, nous familiarise avec un monde que nous avions oublié, nous rapproche de la simplicité de notre cœur, nous enseigne à intégrer notre affectivité et nos émotions comme de nouvelles qualités, de nouvelles énergies qui ne demandent qu’à devenir créatives puisque c’est leur essence même.

Le conte, miroir de notre propre histoire, trouve son relais dans les constellations où il s’agit de se faire interprète, conteur de sa propre histoire, en tous cas de ce qui en a été mémorisé, corporellement, émotionnellement, spirituellement, aussi bien au sens des blessures que des dons que nous déployons.
Méditation de l’âme, les constellations révèlent ce qui a soif d’apparaître à travers nos difficultés. Ce mouvement subtil qui nous pousse à bouger, presque imperceptible que nous n’entendons plus à force de bavardage et de fixations émotionnelles, qui nous murent dans des histoires auxquelles nous croyons, qui nous dessèchent et entravent nos projets de vie, personnels ou professionnels.
Comment être heureux ? Comment réussir ce que nous souhaitons du fond du coeur ? Comment être à l’écoute de la finesse, de la délicatesse de ce qui ne peut se saisir, juste se déployer comme une caresse ? Les constellations prennent des formes différentes suivant les thèmes abordés. Le conte et sa résonance donne lieu à l’écriture d’un conte systémique, porteur du récit métaphorique de nos épreuves et de leur transformation possible.
L’atelier Racines de la présence se déroule à Lyon, tout au long de l’année, à raison d’un week-end par mois. Le programme détaillé est à retrouver sur le site dédié racinesdelapresence.com.