Il était une fois un petit coussin lâché sur la mer
venu sous tes fesses
trouver son destin
Le petit coussin lâché sur la mer
enseignait l’art de se taire
de la vie il pouvait tout
recevoir
de la nuit il pouvait
tout éclaircir
Tu n’as que la surface plane
des choses pour entrer dans
la profondeur
du ciel disait-elle
Sur le coussin tu
tombes tu
meurs et tu
renais aussitôt
aussi fou
que le sage au
baluchon
dont l’oeil a
la lucidité du
soleil
inattendue
la vague déferlante
perle à
tes pieds
des souhaits
au lait de
lune
les
ourlets de
l’automne
conversent avec
le mordoré
radieux
de tes os
au creux
de ta main
l’étoile du matin
montre
à ton cœur
la direction à
ne pas prendre
Il était une fois un petit coussin lâché sur la mer
disparaissant à l’horizon
derrière l’azur
un fil restait
accroché
à l’ombre de la
route
ce fil tissait
des nuages
des bocages et
des oiseaux de
toutes sortes
verts
bleus et
blancs
vulnérables et
magiques
flottant sur
l’onde de
ta paupière
Il était une fois un petit coussin lâché sur la mer
d’un chaos il était devenu
le tapis magnifique d’un roi de passage
dévoué au vent de l’ici
de la vie il pouvait
tout recevoir
de la nuit
il pouvait tout
éclaircir
du désir
il pouvait tout
abolir
De belles images pleines de légèreté avant de m’endormir vont bercer mes rêves..
coussin,
cou, sein
cou d’une maman
sein d’une maman
notre premier toucher peut-être?
quand je vois un petit enfant au sein de sa maman
je sens toute la douceur
que le mot coussin contient
en méditant ne serait-ce pas cette lointaine
sensation qui nous apaise?
claudine