Le module de base de la formation à la relation d’aide Racines de la présence : « écoute et vision systémique » s’est déroulé à la Source dorée ces trois derniers jours, lundi, mardi et mercredi. L’hiver tôt venu se prêtait à l’écoute des bruissements intérieurs et extérieurs, avivait les clartés et les ombres en des fractions d’étreinte à saisir sur le champ. Chuchotement en demi teinte, intimité autour des tasses fumantes, délassement des précarités d’êtres en douceur et rire partagés.
luminosité des ors
transparence des fractales
les renoncules font au vase un corps de cachemire à effeuiller des yeux
magie des lieux
Écouter commence par la capacité à poser son attention sur l’objet de son écoute, sans jugement et sans attente. Écoute corporelle, visuelle, analytique, systémique, symbolique, holistique, ces différents niveaux ont été explorés et nous ont permis de voir que l’écoute s’exerce dans une globalité et une complexité toujours présente de l’être au monde. Écouter demande que nous découvrions en nous la capacité à être réceptif, en creux, à devenir « vase » pour recevoir et soutenir les ouvertures d’où émergeront des solutions moins douloureuses. Écouter de façon inconditionnelle et congruente est un entraînement à la présence claire et empathique, au niveau du langage verbal et non verbal. Certaines personnes œuvrent dans l’accompagnement près des personnes âgées, des malades, des mourants. d’autres accompagnent des personnes en changement dans leur vie personnelle ou professionnelle. Quel que soit le domaine où s’exerce la relation d’aide, le cœur de tout accompagnement est une qualité de présence. La qualité de présence de l’accompagnant est liée à l’aisance de son écoute, à sa capacité de tout entendre sans rejet ni parti pris, à sa capacité d’être libre de préjugés, y compris thérapeutiques. Même s’il y a des théories, des outils, des modélisations d’expérience, la vie reste un terrain d’improvisation permanent. Il s’agit donc d’être à l’aise avec le silence, le vide, la non attente, l’espace. Il s’agit d’écouter pour entendre et signifier que l’on a entendu, que l’autre ressente qu’il a été entendu et s’entende lui-même là où il ne s’entendait pas. Vaste programme!
Être capable de mener un entretien et devenir compétent dans le soutien est possible, si nous en avons une réelle motivation. Développer une meilleure capacité d’écoute demande d’utiliser avec précision les outils de base présentés, y compris après ces trois jours, pour en extraire la quintessence, prendre conscience des points à améliorer et des nouvelles compréhensions qui ont émergé. Un petit mémoire ou dossier de synthèse est à produire afin de ré-utiliser, s’approprier ce qui a été explicité.
De la pensée irradiante des schémas heuristiques au génogramme, nous avons stimulé fécondité et organisation des idées et des liens. Remettre de l’ordre dans sa vie est indissociable de remettre de l’ordre à l’intérieur de soi, dans ses idées, ses émotions, ses relations. Ce que nous oublions d’essentiel est parfois révélateur d’un territoire à explorer. Le génogramme est l’écoute des liens et des origines, des origines des liens familiaux, ancestraux, qui peuvent se parler, se raconter pour donner sens, conscience et reconnaissance à nos existences déracinées. On peut jouer aussi avec le génogramme de manière créative, inventive pour aviver notre intelligence systémique et symbolique, explorer les interactions et les enjeux lors de projets.
Prochain module de la formation à la relation d’aide Racines de la Présence : Résonance de contes niveau 1, 27, 28 & 29 janvier 2014 – Réservez au plus tôt à la Source dorée.
Suite à ce stage, Je tente de faire ce que je n’ai jamais fait : faire un compte rendu sans regarder mes notes afin de savoir vraiment ce qui reste quand on a tout oublié.
Grâce aux schémas heuristiques, je visionne des branches sur lesquelles je me peux balancer comme un singe.