Les lieux mythiques de la pensée

Les lieux mythiques de la pensée gisent dans les résonances souterraines de l’alphabet. Les lettres et leur architecture visuelle et sonore transportent des mouvements signifiant à la face de la conscience de révéler son orient caché. Architecture que l’on peut rendre vivante en se reliant à la vision sacrée et ré-enchantée du monde. Sentir en soi cette aspiration essentielle à faire place aux forces symboliques restées endormies, et s’éveiller à une nouvelle vision du monde, non séparée de l’aventure de la conscience.

Le G s’arrondit et initie un mouvement vers l’intérieur en retenant l’air pour lui donner l’impulsion de se projeter vers l’extérieur, vers l’avant de soi. Plutôt que de tourner en rond dans les Gorgones de pensées réductrices s’enfantant elles-mêmes, la courbe retenue de moitié à l’intérieur évide la gorge du G d’un trop plein mortifère.

Le G appelle la grotte de la glotte à gargariser l’élixir de la parole en libérant la cage thoracique de ses blocs de glace. Génies sortis de la bouteille devenus génuflexions de papillon, les flux élémentaires de la Conscience-Gaïa déroulent le tapis de la manifestation. En toutes choses vit le Graal du G, l’union de la terre et du ciel en forme de couple-coupe d’énergies créatrices. S’ouvrir à la consécration, à l’initiation de tous les graphes, à toutes les images de croissance et de fécondité qui nous habitent dans les rêves de la réalité et nous éclairent sur notre potentiel de sagesse. Nos mages intérieurs veulent prendre la clé des champs et rendre hommage à la beauté du monde . Ouranos le ciel et Gaïa la terre chantent des mantras de félicité qui façonnent la forme divine de l’humain. Nos os parlent et résonnent d’une ampleur et d’un appel à vivre la dimension magique et yogique de la manne universelle qui nous a été offerte. Qu’attendons nous?

Nous pouvons, si nous le désirons, titiller le point G de la conscience et ainsi gagner en confiance, gagner en élévation et en croissance et pour cela perdre en petitesse, en mesquinerie, en confort de soi.  Quelque chose en nous veut devenir réceptacle, réceptivité joyeuse de sens oubliés gisant dans nos coeurs gavés de matérialité aliénante.

Les lieux mythiques de la pensée sont un yoga vivant, spontané et cependant caché à tous les esprits qui musèlent les muses et se privent ainsi de leur grâce.

Heureusement, le griffon veille aux forces solaires de l’intelligence, la grue glisse ses ailes sans que jamais la terre ne se lasse de sa parade d’amour. La grenouille guerrière fait tinter ses boules d’or remontées du puits sous le gui l’an neuf d’un royaume à guérir et quelques gouttes de pluie sur la lunette effaceront toujours l’immonde à venir…

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. gertrud berthet dit :

    Fée magicienne des mots , tu nous entrouvres des portes cachés , réveillant des univers endormies , qui demandent à émerger , stimulant et comblant de plénitude. Gratitude

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s