L’or du ginko

L’or du ginko sur la peau de la nappe fait des grappes aléatoires et pourtant jolies – on les croirait sorties de la divine corbeille du bel Apollon au geste libre et parfait venu sans qu’on s’en aperçoive jeter des papillons aux ailes accidentées et ingénieusement dispersées.

En l’essence de la pensée sans forme ni couleur le soleil scelle le vierge repos des éléments –  la roue libre et intemporelle du coeur accueilli manifeste des formes où se love le clair du monde.

Méditer est comme battre des ailes, des deux, à la face des apparences. La cuillère du temps s’invite à table et pourtant le son du bol appelle à la bienveillance infinie jusqu’au fond des assiettes où la soupe somnole.

Le brouhaha des voix qui colloquent a des éclats d’au-delà – parfois nous goûtons au mantra du silence, laissant les bourrelets de vagues tempêtes sous les crânes user leur collant au flanc de l’instant roi.

La pensée cherche la pensée et trouve l’éveil – nul n’échappe à la nature de l’ainsité – l’ombre du bouddha jette la lumière en particules de poussière à la tête du mur caillouteux – ravissant koan du jour qui tombe – il ne reste plus qu’à fondre de joie sur la motte du coussin et enfin pouvoir applaudir des déserts.

2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Cyli Breton dit :

    Le Matin
    Mon p’tit cœur bat
    Mon p’tit beurre ca
    Chaos
    Mais ce matin
    Petits dés
    Jeûnés
    Trouée entre noir et blanc
    Sur l’ inversé
    sacré
    Mots tomographe
    Entre d’eux bien ailleurs …
    Tout allant vers
    Le ventre vide
    La plénitude
    Des étendues …. merci pour ce festin 🙂

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