Entre le cabinet de curiosités et la galerie marchande, le Japon à Lyon, dans le grand carré d’Eurexpo. Une fois sur place, nous cherchons le Japon. A défaut de le trouver, amusons nous des personnages en libres vitrines, des petits humains de tout acabit et genre qui deviennent de grosses peluches ou se fanfreluchent en héros ou héroïnes de manga à l’érotisme faussement asexué c’est-à-dire carrément affiché du genre Martine à la foire, un vieux manga démodé d’occident dont l’héroïne est Martine. Vous en trouverez peut-être un exemplaire chez un antiquaire ou dans le grenier de vos parents ou de vos grands-parents. Ne laissez pas passer l’occasion d’en dénicher un, si l’envie vous prend, de sorte à élucider cette audacieuse comparaison.
Déambuler dans les allées où assister au harakiri des bambis à oreilles de lapin et joues de chat, c’est chaud, c’est doux, ça tourneboule, ça fout les jetons, c’est quoi? un alignement de pilou avec des prunelles immenses aux lentilles blanches, noires ou roses. On reconnaît un picatchou, un totoro, pour les non initiés guère plus. Des chats à foison, de quoi en rêver la nuit, qui cherchent une oiselle égarée pour glisser dans son giron des mochis servis avec un thé brûlant sencha sakura ou matcha, le thé sakura j’adore et toi Martine? sans oublier les épées, les stickers, les lucky bag, les poussins masqués qui se font photographier en prenant des poses de chatterton. Des vrais faux kimonos, des mètres de vaguelettes aux géométries variables et aussi invariables, ah la mode! géométrie de geek, ça fait tic et ça fait toc ça fait flop ça clignote c’est coloré ça se déplace en haut en bas ça vidéonne ça joue go go go c’est la fête aux accordéons d’apparats mais pas assez… peut-être que c’est juste qu’on est dimanche et qu’on a envie de se déguiser pour échapper au lundi… j’avais oublié de rentrer cette donnée dans mon faune intérieur…
sakura sencha matcha – mochi yuzu et zen shiatsu – poupoupidou
I love japan. Nous aurions pu faire de quelques radis un paradis sous les parasols, raser les bricoles de la plage et manger des gâteaux au thé vert entre les pierres et les carpes rouges. Nous aurions pu lire dans la grande vague des tsunamis le temple de l’impermanence et ses puissants koans. Nous aurions pu visiter la grotte à souhait sous la délicatesse des érables et être touché par la finesse des beautés blanches où tout est neige, du printemps à l’hiver. L’or des toitures relevées nous aurait bouleversé jusqu’au harakiri des pensées monotones, jusqu’à tuer la zenitude pour trouver l’esprit vrai. Nous aurions pu tailler des bonsaïs en les arrosant de quelques haïkus fraichement cueillis à la cime de la plus verte des vacuités…nous aurions pu vivre un japan touch
Ah Ah Ah ! C’est comme si j’y étais avec toutes ces images…! ;0)
Tic, tac, toc, et go, go go. Mon coeur balance entre Gainsbourg et Monroe.