Merci à l’oiseau de frôler le front du jour et de donner des airs d’opéra au silence alors que le vent nous fiche des claques salées d’ici et maintenant – Merci au chagrin de vider nos coquilles entortillées d’avidité laissant paraître la clarté vide d’un coeur qui s’énuage et s’emplume de vie – Merci au poivre et au sel de leur sobre assiduité à tomber encore dans l’assiette envers et contre tout – Merci à l’encoche de la clé de se joindre avec joie à la serrure amnésique offrant des apnées salutaires aux courbes du temps – Merci au chuchoté des voix d’habiter des mémoires vives et résiliées – Merci aux ancêtres qui nous ont précédé et à ceux que nous deviendrons de partir sans jamais revenir – Merci aux non lieux aux histoires sans crachin aux filets de sardines perdus sur le port aux mains poisseuses des éboueurs – Merci aux cheminées aux brassées de houx aux siphons des foins – Merci au lever de lièvre au pain coupé au giron généreux de l’aube – Merci aux escapins de cendrillon impossible à porter un soir de réveillon – Merci à la mousse fatiguée du savon qui glisse dans la douche – Merci aux poupées qui volent sous les jupes des papillons – Merci aux baisers lumignon qui font ressembler les joues à deux anges cramoisis – Merci à ce que j’ai compris et à ce que je n’ai pas compris c’est tant pis – Merci aux vivants qui vivent vraiment chaque virage du labyrinthe – Merci au pilate des bois aux montagnes ajourées aux plaines découpées aux déserts désertés – Merci au bouton d’or de sa totale franchise – Merci à l’écorce de résister au genou de ployer au corps de s’élever – Merci à la rose d’épandre ses bas parfumés sur le chemin du jardin – Merci aux villes de cracher du venin si haut qu’il oblige à regarder autrement demain – Merci aux violettes des yeux du chat – Merci aux noisettes de se laisser croquer et d’en rire – Merci aux enfants qui ne sont pas venus ou sont partis trop tôt dans une fusée d’éternité souffler sur la voie lactée – Merci aux cinq doigts de chaque main de bien vouloir taper sur les touches du clavier un air de reliaison entre nous – Merci à la grenouille de ne pas se transformer en cravate – Merci au jour qui se termine et au matin qui ne pas fait pas grève – Merci de tout et de rien – J’allais refermer le livre des gratitudes mais peut-être que vous aussi vous voulez en dire quelques uns?
et merci à toi Wangmo pour ces magnifiques poésies que tu nous envoies régulièrement. c’est beau je t’embrasse Anne
Merci aux écureuils qui font la course de branche en branche. Merci à ce bel arbre qui ressemble à un géant se déplaçant sur ses échasses. Merci au jour qui pointe. Merci à la nuit qui nous couvre de sa chaleureuse couette. Merci à vous tous d’être là.
Merci mes parents, mes ancêtres de me faire bénéficier de la Précieuse Existence Humaine. Merci La Vie d’avoir mis sur mon chemin Wangmo.
Merci à la Vie de m’offrir le privilège de suivre les enseignements de Wangmo!
Merci à toi Wangmo qui a partagé avec nous, particulièrement durant ces jours de décembre, tout ce que la nature et la vie t’ont inspiré. J’ai reçu tes textes comme un calendrier de l’Avent dont les portes s’ouvraient sur plein de cadeaux présents autour de nous, tant de trésors parfois tout simples, qui ne demandent qu’à être reconnus et appréciés avec un regard neuf.
Des portes ouvertes sur ce que peut être la sagesse, des suggestions de chemins magnifiées grâce à ton art et ton talent de l’écriture et de la poésie!
Merci Wangmo!