le pissenlit est heureux d’apparaître à la
fenêtre des prairies de montrer son épaule où
s’enroule la pluie
un pissenlit à l’épaule c’est mieux qu’un fusil
il tonne dans ton dos des tonnerres magnifiques que tu
ne soupçonnes pas –
quelques asters aux tampons ronds et dorés ponctuent
le sol des petits pas de leur transe souterraine –
Friandes de manger les routes et les champs
les aigrettes d’un jaune d’or montrent les dents d’un lion solaire
qui sème les talus et les pentes d’étoiles à tout vent –
comme un voeu sorti de terre à
la croupe des tapis velus les pissenlits en troupe
chaussent les toits d’une lumineuse épaule où
la joie retourne à son état premier –
ces petites têtes de poussins en
conquête brillent d’un beurre d’abeille au
coeur des vergers où de verts bâillements s’immolent à la
tête des pommiers –
des pâquerettes attenantes voisines de
cet acné miraculeux soudain paru à la fourche des
yeux placent leur rétine de métal blanc entre deux fragments du temps –
la joie retourne à son état premier – un duvet pousse à l’éden du
jardin où se sont déposés des parfums fondants et des
pierres liquides – à terre un genou naît une seconde fois – une épaule
articule le satin de sa peau laissant tomber un bouton d’or comme
un monde à ta porte qui prend feu –
C’est très très très beau et juste si juste !
Merci Wangmo !
Bises
Nathalie Boyer 15 Chemin Saint Pierre 66700 Argelès sur mer 06 19 64 85 26
des petits crabes légionnaires semble-t-il envahiraient le sable encore un peu chaud sous le papyrus d’un ventre en gestation ignorant tout de la pluie qui s’enroule à la fenêtre