Des hirondelles s’envolent dans le ciel bleu d’un bomber d’aviateur
reviennent avec elles des souvenirs de campagne et d’enfance –
traversant la lumière, brindilles au bec, elles entrent par la porte entrebâillée du
garage et montent au plafond se coller à la solive de leur nid –
Parfois, elles se posent sur les cordes à linge en pinces et queue de pie ou sur les fils électriques en notes de partitions inédites –
Elles rasent d’un vol rapide l’harmonica des fleurs lorsque le temps fait voler bas les moustiques aromatiques d’un orage pressenti –
vivre dehors et faire son nid et voler dans la nuit et faire l’avion à la lisière de
l’été – un cercle d’hirondelles au-dessus de la tête l’enfant joyeux s’enroule à la mer du
soleil des ballons de feu au fond de ses yeux clairs – il joue à la marelle du monde –
ce matin j’attrape les hirondelles qui s’envolent dans le ciel bleu de mon bomber d’aviateur et
prends le large au fondu enchaîné de la journée un tracé d’île sous la paupière –
point fixe autorisation de décoller plein gaz
instant Roi en rase-motte des îles dorées dans l’archipel de l’intemporel !