a tapé du pied et
l’averse est tombée précisément à
l’endroit où s’endormait sa compassion éphémère –
ondées à la trombe de chaleur exotique
l’éléphant du moment est mouillé lavé distillé
bouilli rôti servi –
quelque chose chante de l’autre côté du soleil que tu
entends parfois en posant l’oreille sur le nombril sauvage de
ta conscience qui pointe à l’aube du cervidé –
a chanté un air de consolation et de
fertilité pour la nature en
détresse qui cligne des yeux en avoines de pluie –
des flaques d’oiseaux communiquent avec les chevaux du ciel –
dans la mare la grenouille bruite et cloque la surface – le
palace des herbes ensorcelle la rivière – quelque chose chante de
l’autre côté du soleil que tu entends parfois en
posant l’oreille sur le
nombril sauvage de ta conscience qui pointe à
l’aube du cervidé –
la rivière des pierres qui poussent libère la source d’un
fraisier luminaire où quelques algues abondent –
peignée d’or tendre à souhait et levée à l’aurore la
girafe du printemps chasse la poussière de morts élémentaires
et passe la tête au carreau de l’instant –
penche à l’île du matin le vieux noyer à la peau de rhino –
des rêves en flots rescapés d’un abattoir laissent leur empreinte de
mots recomposer la chair d’un abricot –
tu tapais alors du
pied et l’averse tombait précisément en frissons de
rideau là où s’éveillait la compassion même de
belles matières en suspension et
éphémères –
verso de feu
et feu de l’eau
pluie au mieux
terre en l’air devenant
caillou en tas de pierres – pluie chaude et
versée à l’ombre des lilas – pluie qui s’inonde de
feu et souffle ses caresses sur les toits du vent vert – ailleurs l’hiver –
à l’aube du cervidé l’instant est sur le carreau
l’éléphant escalade le cou de la girafe
les oiseaux alertent de justesse la grenouille dans la mare
de la chute de l’éléphant rôti
les chevaux du ciel et les cervidés de l’aube sont morts de rire
le rhino qui passait par là s’est noyé dans un pot de confiture d’abricots
bref le nombril sauvage vient de se prendre une avoine
quelque chose chante de l’autre côté du soleil au zénith du cervidé –
pluie qui s’inonde de feu et souffle ses caresses les toits du vent vert – ailleurs l’hiver –
le chemin de pierres est difficile mais je n’irai pas ailleurs l’hiver –
je rame dans ton sillage Sublime Poétesse –
mes étoiles tortues mènent la vie durent à mes secondes vagabondes
tu m’apprends la nature de l’esprit
c’est un miracle
Ta Compassion