quelques petites choses
jouent avec le vide le jeu de la
vie celui-ci et pas un autre car
d’autre il n’y a pas –
à la lampe musquée de ta
peau l’eau calligraphique monte
à son maximum d’écho – laisse
ton coeur aboyer d’un silex au
silence unifié –
voir à travers le
double épuisé de la nuit
le lieu où commence la
chute – la mort souffle parfois
un peu sur le bout de
tes pieds tu recules alors
à ton corps d’habitude
un peu d’effroi à
la ronde de toi –
le petit trou que
le vent creuse prépare la rivière
à aspirer ce qui est vain –
quelques petites choses attendent en
toi de se dépouiller à la
racine d’un secret –
et voilà que la perle roule à
l’ouvert de ta voix –
quelques petites choses que
tu sais sur la vie et la mort
n’empêche pas l’ennui ni
L’irruption des nuits en
plein jour –
la floraison des asticots
au
fond du
pot la
fuite des proses entre
les mots –
ce qui te fait toucher ce
que tu ne vois pas est ce
qui s’abrège au fond de toi – un fond de
ciel se mouche au soleil après
quoi le rouge se dissout dans le blanc –
chacun aime à l’égal de son
absence tel un fil de lumière que
rien ne suspend –
la fleur t’épelle par ton nom –
la mort
éclate en d’étranges vers qui
dessinent entre tes doigts un visage aux
buées rétractables –
la vie fuit vers la vie et
roule à tes pieds sa
perle d’océan – où aller?
que tu ailles vers
le vide ou le plein tu vas vers le
chemin de retour le seul là où
va le point du jour
le seul
où vraiment aller –
………..;0)