Ce qui tient éveillé dans la nuit a sa vie propre
ses mots de passe ses codes établis ses totems anoblis –
il est tentant de se cacher au fond de la piscine sous la chevelure péroxydée des sirènes enivrées de pluie – fuir au trompe l’oeil des angles morts tronquer l’instant contre un ailleurs déguisé où l’herbe se fait verte et envahissante-
l’illusion côtoie l’ineffable tristesse à la table des rois –
des radis de lumière dans les yeux en fond d’écran je vois la reine devenue arête dans la gorge du poisson –
nul combat à livrer juste se laisser arracher les ailes à vif –
les belles couleurs au fond du mental dessinent des mensonges qui comme des songes hantent la baie du futur –
ce qui tient éveillé dans la nuit a ses fenêtres ses bétons ses tours d’acier ses blocs de papier – des peuples entiers se baladent à mon bras ajouré – ouvrir les yeux sur les fonds d’écran mouvants qui me passent devant – quelques fleurs atypiques applaudissent à la guillotine du soleil –
ce qui te rattache à la nuit soudain s’évanouit alors les mots te manquent la piscine se vide et tu restes là seul à flancher au bord du silence –
Et le silence est plus dur à gérer….
fulgurante lucidité
merci
Un-somme-nie le jour semble nuit, plein soleil, plein feu dans une profonde obscurité….!