Femme d’avoine à la blonde aisselle aromatique
tu chantes sous le sorbet de neige de la lune un vieux couplet comme un quignon de pain retrouvé quand on croyait qu’il n’y en n’avait plus il y a longtemps que je t’aime jamais je ne
t’oublierai –
tendre et si vraie est l’innocence où baigner des brillances des
illuminations qui résonnent au tympan du coeur –
alors la nuit te dévisage d’un piment bleu suspendu
– ton oreiller est en crue – tes mains s’ouvrent sur le pavillon de ton front – la rue se couvre d’ébène – tu entres dans la
forêt claire et sévère d’un carré magique perdu dans les airs –
tu flottes à l’orée d’une terrible haine et d’un immense amour entre quelque part et bientôt entre toujours et jamais entre le feu qui décapite l’eau et l’eau qui se mue en anguille lactée –
Tu es la voie des voix qui chantent murmurent et bercent les hommes sur leur chemin de guerre –
Femme d’avoine tu bois quelques gorgées de thé où s’infuse la symphonie des rivières –
tu cherches où planter ta solitude de reine et comment te laisser gagner par la blancheur du monde – un vieux couplet comme un vertige te retient il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai –
quelques notes au piano des oiseaux –
quelques versets au verso des roseaux –
de chair et de sang nous sommes faits
forte est ta fente flamme de clarté ouverte à la nuit –
même si ton coeur saigne d’une balle perdue que
le destin a placé là sous le porche de l’été –
un vieux couplet te retient encore au monde
il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai
je reçois cette balle perdue et en même temps le « pensement » de l’âme…. Merci Wangmo
cette chanson est comme un mantra que m’a transmis ma mie