Sous les étoiles

Peigner des averses de feu aux ombres du jardin qui se promène sous nos yeux
alors que nous cherchons à tâtons le chemin dans l’obscurité restée
légère par endroits –
le coeur s’embobine aux clous des étoiles –
la girafe au long cou de la nuit attrape quelques rayons filant vers la terre –

caresser la voie lactée de la chair au pouls battant – le petit trou dans l’eau du caillou s’agrandit – l’eau monte et s’épand en ruisseau clair – je n’existe plus que
pour prendre dans mes bras la brume des branches dans le ciel –

les pieds sans chaussures hésitent à se poser –
incisée de brindilles la grande tapisserie de l’horizon se perd au fond –
il est difficile ici bas de s’attarder et
pourtant la nuit annule les pensées sous l’averse sans bruit des étoiles –

intacte est la nuée blonde des nuages où nagent nos regards
l’éternité sous la bâche lunaire rend libre de ce qui bouge –
tout ce que je touche fond en poussière et
n’existe plus ce qui passe que pour prendre dans ses bras la brume des
branches dans le ciel –

rester allongé sous la nappe aux pépins liquéfiés et solaires
plonger ses yeux dans les voiles et les brumes qui nous roulent en boule –
ce qui lasse s’évertige et s’évanouit à
l’air du petit matin qui vient à petits pas de chat éveiller les pierres –

tout n’est encore que brouillon
mais quelque chose d’éblouissant passe sous la voie lactée que caresse la chair au
pouls battant –
le clavier du jour pousse ses notes de moulin à vent –
je soulève le sablier de ta main pour y
creuser des ruisseaux tièdes de porte-plume où écrire la joie simple du présent –

 

 

2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Anonyme dit :

    Coucou Hélène,
    Je lis ou survole presque chacun de tes textes. Parfois des phrases s’enchantent instantanément. Serais-tu OK pour que je puise dans ce fécond corpus des éléments de ci de là afin que peut-être j’en fasse qq chansons. Bashung procédait ainsi. Une sorte de collage découpage de textes pour en constituer un autre.
    Je t’embrasse
    François
    >

  2. xab0003 dit :

    le silence des vagues qui déferlent et s’évanouissent sur la plage
    j’emporte ça dans ma gamelle
    dans ma boîte à lunch
    sur le rivage de mon quotidien
    comme un boîte à musique
    je l’ouvre à chaque instant
    et la princesse dansante est vêtue de sa plus belle robe de brume

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s