Quelques versets d’orage
se préparent sous la peau des images –
les nerfs à flots du
pré humide avec
ses herbes de
têtes brûlées
capitulent sous
le vent volant
qui gesticule –
le pied tragique d’un
champignon retourné donne
au ciel ses ourlets
de grisaille et
de temple brisé –
il tonne il pleut il fait trop
chaud sous la barrette des
nuages –
des jattes de lait clair
tombent de très haut en
lanières en nerfs métallisés
en traits abstraits
et figures libres –
le fouet claque en
bandes sonores qui dégringolent
à retardement en grondement lointain –
la brouette met les voiles
ainsi que le seau et
le drap laissé là –
hormis
ce qui tient
choses arrosées
et déplacées
en étui à
lunettes
sur le rebord de
la fenêtre
et qui n’a de cesse
hormis tant de
choses désuètes
grains de beauté
de la terre
en lettrines de
juron bleu qui craquent à
l’horizon
hormis
être arbre en lieu d’homme
parmi ce qui reste encore
un dos d’âne sur un
mur d’aisance
la pluie fondante au
palais de verrières
redouble d’annonces –
n’a de cesse
brillante
tremblée
troublante
eau
qui
calcine à
nouveau les
corps de
verre sans bras ni
jambes de jolis
coléoptères
arrivés là
et
graine grenat
brillante
troublée
tremblante
eau
blanche
douce
à la racine
mutine qui
calcine
et
enfin
paix de
nouveau –
fièvres cycliques
pour rats d’égouts
d’égouts tant l’obscurité se boit comme du petit laid
totems d’aveugles voyants de pulsions mécaniques
et si les rats d’égouts volaient dans l’eau étronnique
alors je serai chef d’esquadrliie