Labyrinthe éperlé à
la joue du matin
le coeur laisse jouer de
manière singulière les
fruits de l’été sur
sa traîne rouge de
rubicité à
rompre les
glaces à
faire tomber des
grâces sur
la terre enroulée à
la coquille verte d’un
escargot qui
trace
la brume s’éclairait
des diamants de
l’invisible araignée
qu’on devinait
quelque part
embusquée à
la mitaine d’une
herbe
presque rien
met en route
et
en déroute les
orgues du coeur
qui connaissent
par coeur
le moment nu
de la mort
chante encore
l’hémoglobine
de la nuit
déchirée
au creux de
l’arbre silencieux
de vérité
bientôt le
jardin va
changer de
saison
sur l’eau
en feu
un nénuphar
s’époumone
de l’automne
approchant
comme glisse
sur la peau
blanche et rosée
le wagon d’un
baiser
au bout
d’une vie à
travers les persiennes
de l’être à demi ouvert
on devine dans la chambre
du coeur des
lueurs aux pansements de
paquet blanc
et dedans
il y a
en
diadème de
sang
encore
un peu
d’amour
qui
sommeille
1664 est le code d’une mise en bière
les gardiens de la nuit avaient un humour dont ils ignorent tout
à présent ils chargent et déchargent des cargos de filaments aux nuées
de crabes légionnaires
ces petits crabes ignorent la froideur du sable aux confins du vide
ils réseautent à n’en plus finir des résonances de pélicans amnésiques
qui ont oublié que l’océan est profond pour le héros
que dire de la princesse bourrée à l’essence de rose
qui n’en finit plus de péter dans son eau de rose
et que dire de ces petits hommes qui se prennent pour la puissance de l’univers
avec leur organe qui ressemble à un gros nez avec une moustache sur le dessus
allons au bal des prothèses
de toute façon le vent s’en moque des tombes comme des passe-montagnes
ça ne dérange pas l’edelweiss