sous les douces aiguilles de la nuit
les sabots du jardin sont au repos –
quelque part ailleurs à cet instant
au cristallin des ombres
une chaise bleue attend la rose rose
de septembre la dernière et tendre –
la plume offerte aux intrigues du vent
avance masquée de blanc –
clair de bois au bois des portes puis
plus rien –
courir entre les haricots noirs
silhouette flaquée à
la fronde des branches – dire à la
pluie sereine qui dégringole de
continuer à fuir le hasard –
sur la route une tête de fleur coupée
donne au lointain une proximité de
petite feuille tombée dans la main –
un papillon mute à la fleur graphique
d’un dos – la lampe caillou arrondit les
angles – cri d’un petit coquillage en
planque sur l’étagère –
évier embouteillé au pain du quotidien
couteau dans l’eau et autres invités
débarrassent la table – frêle matérialité des
ecchymoses – la mouche sans répit
cherche où se poser sans trouver –
chaque matin la
femme coupée rêve de se réunir à la
clarté de l’aube – sur la terrasse
Mademoiselle chante un air qui trouble
la rosée – l’ombre du noyer assorti d’or
cache un bouddha qui mange un
beignet de feuilles vertes –
mordre dans la rose rose et
tendre dernière de septembre et
se laisser boire comme un nuage chaud
dans l’azur rissolé –
âme cristalline
sur une feuille de rosée
ta plume azurée
donne la parole à la source originelle
merci