bain moussant du ciel à
l’entrevue d’une eau bleue
gouttes et perles semées
sur l’herbe allongée –
des fleurs à moitié nues
font sur la terre des étoiles –
os de flûte – nid de bouse
la robe du matin reste sobre –
presqu’un coeur au bras des
branches qui
s’arrime à la petite bouée d’un
nuage – le regard baissé saisit
au vol la plume tombée au sol
face à la vieille ferme –
perruque violine d’un maïs
au cou vert – parait un
horizon de feu de dieu
sombre et pourtant
rouge à la nuit –
ployer sans tomber
sous l’or des arbres à
même la terre chercher des idoles
au clair des feuilles et
ne rien trouver –
encore une rose au bord du matin
qui veille au chat blanc masqué
passant par là –
lire entre les lignes
la réverbération du jour –
sur la route fissurée
quelques beautés démembrées aux
grandes ombres s’étirent en
bougeant infiniment au vent –
rire à la cire d’automne d’un
pissenlit resté jaune –
trois muses en goguette blanche
pot de lune et bouddha de bois
cachés sous les poissons des feuilles qui
s’argentent s’éveillent –
sans témoin surgit la tête du soleil –
Un cargo lunaire loin sur l’horizon de l’aube
dessine des oraisons argentées
Je suis très ému
Le terreau des anciens gonfle la voile de brume rougie à l’attente
des fenêtres projetées à l’accéléré des résonances
La besace pleine de cristaux de lune je trébuche à la réverbération de mes fantômes
Ampleur et amplitude de poisson rouge dans mon bocal de Lerne
J’exhume j’inhume je hume les fragrances du feu constellé d’écorces désabusées
d’avoir rencontré le présent en feed back
Je respire la beauté de l’oubli au centre du mandala de mes mémoires
comme un soleil de point du jour derrière les cendres de mes os
Fleur rare sur le chemin
Amie Spirituelle
je suis très ému