Ne plus être regardé
qu’à l’ombre de soi
fait disparaître à
petit feu –
dans la tasse de
thé la feuille
assombrit
l’eau d’un
dépôt de
noire candeur –
tu éclairais la
solitude d’un
pas cerclé de
vert en
mains la
laitue du
jardin au
coeur
pommé de
blanc –
l’eau du
thé fumant
saisissait en
surface
de lisses
diamants en
eau de lumière –
la vie est
un croquis
de fruits
en vrac que
la beauté
contamine de
douleur –
détache-toi
du vent –
ma
voix grésille aux
quelques
graviers d’étoiles
d’un feu qui flambe –
la lumière de
la maison au
fond de
la forêt que
le petit
poucet voit en
grand
n’est plus qu’un
jouet cassé –
au fond de la forêt
au fond d’une boîte
un courant d’air
souffle sur
un bleuet qui
dort en
plein éveil –
tu écris depuis
la fin le
début d’un
amour mal
parti et
rendu à
sa nuit –
tu oublies
les images qui
s’assemblent
et se
répondent à
l’appel du
coeur
lent
à se hisser
tout en haut
de sa fleur –
sous un
quotidien de
pierre tombale
il pleut des
feuilles qui
dorment
dans les plumes
de tes cheveux –
toi tu te
tiens sur
l’autre rive
prêt à partir –
» Je suis responsable de ma rose »
Je ne vois qu’un chapeau et pourtant
c’est un boa qui digère un éléphant