Terre pure

Un grain de moutarde poussait sa lumière
juste fauve sous le parasol sombre
de ta tête penchée au bord de l’obscurité –

Jardin en terrain vague non-lieu au relief de
la nuit le ciel s’est livré à lui-même
la grotte où se cacher est toute d’espace

se baigner sous la douche des étoiles
devenir spirale ou flaque d’eau –
le frigidaire ouvert a des yeux de mohair

Tant de pluies nous balayent
mourir de tout ce qui pleure
avant de s’éveiller joyau –

Pas une feuille ne bouge
la terre couverte de tous les secrets d’insectes est
un oreiller de plumes vivant –

Les yeux du chat piquent un somme
si d’aventure tu allais contempler le brouillard
un trouble au coeur prends à l’est

La lune est descendue au ras de l’horizon
elle fait un bouton au veston du ciel
les étoiles sont sous l’eau – sors incognito

la nuit dit tout haut ce que je pense tout bas
combien de pierres bouchent le trou de la rivière
le vent involé est resté dans ma main

Je tournais le dos
tu partais dans la brume indicible des images
le coeur flouté d’un clou rubis

L’amour si près de la haine
dégaine ses chaleurs
même quand c’est froid c’est chaud

Alors que la haine est encore amour
l’indifférence est désamour –
ne laisse pas les fleurs pourrir sur place –

Un joli vase où sont dessinés des paons
bleus par deux – dans le poison est la guérison
cherche l’oiseau chantant –

Tout est bien cassé
la porte de l’abri pend avec sérénité
sur fond de ciel le chat s’étonne

Regarder son esprit
y voir la dakini qui danse sur un pied de
sceptre levé crâne au poing –
viens il n’y a rien à craindre de soi-même –

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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