Ciel de carbone à la magie de
papier machine qui n’écrit rien que
ce que tu veux bien –
Les arbres en salutation
tendent leurs branches comme des
mains d’aliens musiciens –
Les nuages grosses couvertures
rebondies et mousses en édredon
où poser l’herbe de ses pieds joints –
Blanc de craie de brume et d’asphalte
un cri d’oiseau résonne en mon coeur de matin froid
laisser aller quelques ballons vagabonds –
ciel sans entraves ni limites
clarté même du vent
pensées envolées vives et limpides –
Un insecte partage avec moi le lavabo
je ne connais rien de lui
il ne connaît rien de moi
à la fenêtre un bout de ciel nous regarde –
Le ciel comme un puits inversé
abreuve mes racines
d’herbe coupée –
Piqué de blanc et givré le sol brille
le ciel volontairement monotone
lui scie la branche –
ciel de crâne lisse de capot d’océan de toit sans toit
ni toi lâcher les rennes et
se promener au sinueux d’un ruisseau
sans origine –
A hauteur de mes yeux il y a les légumes pour
la soupe d’aujourd’hui – l’échevelé vert
d’un pied d’éléphant à arroser sur fond de ciel rampant –
Papier toilette plus! Ah?!
A la fenêtre le ciel passe sans dérangement
qui déranger alors?
Les herbes sont si belles quand elles frôlent le ciel
de leur forme amincie à peine perceptible
livraison de fragilités qui fait monter les larmes aux yeux –
Le ciel dans ses extravagances résume toute la
vie triste belle et en verve de noblesse mais aussi en
évanescence de soi –
Juste s’asseoir sur le nuage de
mon coussin et
dire merci à la terre de permettre le ciel –
Le ciel regarde avec tendresse la maison en
chantier que je suis
l’inachevé est bien aussi –
Ton foyer est un feu qui court vers le ciel
qui rend hommage qui implore de veiller et
d’aimer encore malgré la pluie –
A partir de ton ego tu ne vois rien
A partir du ciel tu vois tout et tout te voit
Alors t’en penses quoi?
Vivre une vie faillible
parfois faire la sieste près du feu
parfois se brûler les ailes à l’absence
dans tous les cas le papier cache le cadeau –
Je sais ce qu’il y a derrière le rideau de
nos âmes – je sais ce que tu regretteras ce qui
t’abîmera pour que s’éveille la chance de ta nuit –
Pull rose ou chemise à fourmis vertes?
habiller sa nudité quelle affaire! elle qui rien
ne préfère tant qu’un ciel voilé de roses –
L’ordinateur éteint s’allume
j’aime ce moment où le ciel de l’écran m’invite
et puis très vite le large revient pour un oiseau qui passe –
Le ciel est ma plaine
le jour est ma peine
la nuit n’est pas sûre d’être sereine
ni le fruit d’être mûr – où est ton refuge?
Ne pas brusquer rester sauvage sans cruauté
poétique des rivages mer bleue sable blanc sous
la turquoise ensoleillée –
Ici c’est l’automne l’eau qui tonne et les feuilles
couleur vin de Bourgogne et
ailleurs c’est autrement et maintenant –
Je voudrais mon amour comme un ciel entier
qui entrerait dans tes chaussures pour te porter
au soleil de toi-même –
Je voudrais mon amour comme un collier de
peau qui ressentirait chaque parcelle de ta météo
et ferait tomber des lunes de compassion –
Je voudrais mon amour comme un tout petit
chiffon qui effacerait les plaies cousant des
cicatrices aux nuages que le ciel déviderait –
Je voudrais mon amour comme ne rien
vouloir que la grâce de ce qui est par le
ciel anobli et parti –
Merci au ciel de permettre la terre
Ton amour est Beauté
ton amour est Azur
ton amour est Puissance au-delà de l’oubli
ton amour est Présence au-delà des racines
ton amour est Pure Essence que nous pouvons respirer à tes côtés
ton amour est Noblesse des Reines accomplies
ton amour est Fragilité de la Rose à l’approche de l’hiver
ton amour est Espace au-delà de l’Espace
ton amour est Ciel
ton amour est Terre Pure
ton amour est Terre Féconde
Toi Dakini Semeuse de Graines de Conscience sur l’Océan du Samsara
Merci