Monastères

Ciel paraffine
herbes sèches posant leur tête
de pain rassis à la pointe du vent –

La parole était au silence
la pluie contrait la pluie
à la fenêtre quelques perles d’eau –

Ciel blanc chemin gris
nuages gris chemin blanc
le blanc et le gris unis
en mystique ouvrière –

Grains de riz de pluie à la porte
dehors tout semble mort
et dedans c’est comment?

Tant de tristesse au coeur
fait venir les fleurs carnivores de
l’hiver – de la musique encore –

Bruit de l’eau paix ininterrompue
au rivage de tes yeux des ballots de
petits anges versent des flammes –

Le ciel n’a pas ramassé ses os
ton âme bois flotté dans l’eau de la mer
se perd au loin au-delà des mots –

Il y a des carences d’au revoir des négligences
des inachevés qui attendent – en plein après midi
les morts se sont levés pour venir voir –

Chercher de l’or dans un ciel d’écolier
avec la plume d’un oiseau dessiner des châteaux
croire au bouton d’or d’un fruit pourrissant –

Aller dehors voir les poules picorer
s’asseoir des heures face à elles
jusqu’à ce que la lumière change d’aile –

La vie qui passe en eau de glace
ce matin sur le pare-brise s’est brisée
elle continue à couler dans mes phrases –

La vérité sort de ta bouche comme le loup de la forêt
mon âme se fait harpe mon âme se fait lanterne
à pianoter le ciel –

sous la douche l’eau fait office de ciel
qui tombe et ruisselle ta main perd le savon
qui s’énuage à l’île d’un corps –

Tu agites le pendule d’un sachet de thé alors?
je veux te montrer le noir je veux te montrer ce
qui me le montre comme un rêve rencontré qu’on
ne peut oublier –

Tu résistes à la profondeur mais tu tombes dedans quand
même je sens ta peur et tes ailleurs me touchent
j’ai plus d’une forêt à mon arc –

Les feuilles d’automne assemblées sous le noyer
chroniquent et m’inspirent des joies folles
avec un peu de ciel dedans ça vaut tout le bruit du monde –

Oui je veux aller danser sous le ciel bleu
lever la jupe de mes yeux et rire de bon coeur
oui je suis l’été qui suit l’automne – je suis ça aussi –

Tu as faim encore d’illusions soif du rajout des heures
comme la bougie dégaine sa flamme avant sa décroissance
j’ai toute confiance en la mort –

Mon coeur est un monastère avec de petites cellules faites de
chaos et de souffles éparpillés de roses et de diamants d’eau
tout bouge dans tous les sens et tout le temps et en même temps
tout est à sa vraie place –

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. xab0003 dit :

    Tu es vivante
    crois une fois la vie partie
    que les mond

  2. xab0003 dit :

    Tu es vivante
    crois tu une fois la vie partie
    que la mondanités shamaniques te feront toujours allégeance ?

  3. xab0003 dit :

    Tout est parfait puisque tout est imparfait
    avec l’image et le son des quantas de vérités sauvages
    quand les loups t’emmènent courir dans la taïga
    la richesse de leur présence étincelle l’écran
    quand les trois temps ne font qu’un seul mouvement
    dynamisme quantique à la passerelle de l’instant

    Les morts sont les morts

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