Quelques vers composés à l’occasion du nouvel an chien de terre selon le calendrier lunaire
Encore en la terre
s’enracine l’énergie des toutes loyautés
joyaux du coeur à coeur
inébranlable de vérité
corps accordé à l’esprit de bontéSi devant toi se dressent
les filets d’illusion de durs blocages
si les montagnes font barrage à
l’annonce d’un jour nouveau
caresse le pelage d’un nuage
pleurant sur la terreLaisse sa chance à l’impermanence
de t’être fidèle ne résiste pas
à la mer déferlante
gagne en vacuité ce que tu perds en
aigles de combatSaute la barrière des peurs
que crains-tu d’un ultime naufrage?
la mort mêlée à ton sang
encourage de vivantes vaillancesOffre aux êtres l’appel d’un poème
toujours le leur – offre aux quatre vents
la rigueur libre de ta moëlle chétive –
ronge un os de patience
qui toujours sait écouter
l’arrière des visages et voir
à ses pieds malgré l’hiver
l’opportunité d’une année à
relancerTrouve les trésors cachés il y en a
encore je t’assure de quoi
s’ouvrir à l’instant qui frappe
de quoi renoncer sans renoncer
de quoi réconcilier
sans jamais se trahir
de quoi servir avant de partirEncore en la terre
déterre ce que tu as caché
pour l’amener au grand jour
au soleil des plainitudes vides
et désertées d’egoSeule la vacuité est fidèle à
tous les joyaux démoniaques
qui aboient à la
porte de l’éveil
qu’elle seule soit la sauvage inspiration
qui t’entraîne à revenir à
tous tes voeux de bienveillance
Entraîne-toi n’oublie pas
de faire face au précieux silence qui
te préserve vulnérable et de
sensible intelligenceRéjouis toi
d’une présence solitaire riche de
tendresse qui vient à
la table de chaque jour
te sourire et
partager tes repasRéjouis toi de ce qui est
réjouis toi de ce qui n’est pasplonge tes yeux dans l’ombre chienne et
gardienne de tous les seuils qui pointe à
la nuit du jour
elle t’aidera à franchir le pas
à toujours caresser le nuage qui
pleut bas sur le toit des étoiles
et rêve encore malgré tout
de bonté sur la terreEncore se promener
et pour chacune et chacun
souhait de blanche claire et dénudée
naissance à la foison du monde
Que tout soit propice
Bonne pratique et Bon losar 2145 !
La lumière de ton regard ouvre la brèche – la clarté du mot comme une flèche de tendresse – allume le feu met en cendre – fertile à la terre -donne corps à l’esprit de bonté – fait naître pure et tendre la présence – ne pas craindre l’ultime naufrage – je touche le pelage d’un nuage qui pleure sur la terre – encore en la terre avec gratitude
Qualités sorties de terre,
accrochées au bord du cœur,
scrutent l’horizon dans un sincère abandon,
l’esprit libre,
réjoui en solitude,
assis sur le rivage,
une pensée filante fait naufrage,
fidèle à ses instincts convoque la gratitude,
s’incline le chien fou,
queue fidèle agite le ciel,
signe de joie,
veille sur le bourgeon encore en la terre,
détacher sa laisse,
posée en toute liberté,
souhaiter au monde entier,
Aaaaaaaaaah ! enfin ! s’enivrer de bonté…
Merci ! Merci ! Merci !
;0)
Thread
Surtout ne t’endors pas
reste éveillé
qui es-tu
à qui parles-tu
à toi
comment ça à moi
tu ne vois ton reflet dans l’âme du salon
pourtant elle te regarde
vieux chien décrépi
ne presse pas le pas
entend l’humus traversant
regarde le ciel ouvrir sa porte
te voici sur la grève à marée basse
dépêche toi de visiter tes amphores
la marée haute ne viendra pas aujourd’hui
la lune a fait demi-tour
Edenté
essoufflé
les poumons pleins de vase
le ventre en catacombes
brûle tout ce qui doit être brûlé
garde les cendres de ta présence
tu en fera des ailes de contre-points
L’archer te donnera des cordes neuves
où tu pourras te suspendre
évite les points d’orgue
ceux sont les ogres que tu es
ceux sont la douleur qui s’immiscent comme la foudre
dans la trame électrique de ta vivance
Evidé de ta matière
tu danses sur la falaise silencieuse
tu attends la dalle du ciel
tu ne vois qu’une passerelle fragile
balancée par de forts vents de brume
garde les yeux ouverts
ne t’embrume pas
n’ouvre pas ton sac
garde tes flocons d’argent
en résonance pour tes cordes
passe à la caisse
tu verras bien
Que verrai-je
comment puis-je te dire ça
tu as la foudre
alors tu as tout