Flou de fleurs
volatile au
grillon des charbons
encore froid au bras
d’un nuage
le ciel bat sa queue d’agneau
sur les tuiles du
toit –
attention un
amas de planètes te tombe
dessus que tu n’as pas vu et
te voilà
blanc comme neige au
fourreau des ampoules –
t’accoudant au
comptoir du matin
de silence rincé tu
rêves un
clair de plumes en
tête – le slam de
ton âme incolore et
barrée s’inquiète si
la vie bat encore de l’aile
sous le capot du temps
qui passe son temps à
résorber les ondes –
entends le coucou
picorer bleu – la
vaisselle des voisins
volent sans épuisement
de mains en mains –
A l’église des
branches l’oisillon
pendu bretelle la
fibre et
se demande quoi
faire du paradis –
rien n’échappe
que le vent ne scalp
d’un jupon sioux turquoise
qui d’espace rayonne
et aligne son acétone au
trouble des feuilles –
au fond
ce qui fond me savonne
d’une poignée de moineaux
rose absolu – ainsi volatile –
Une pluie d’épines au-dessus d’un nid de coucou
dont le temps et le vent ne savent plus l’origine
les feuilles même mortes tremblent toujours leur velours
projections inconnues de soldats inconnus à la fibre du ciel et de la terre
mer de feuilles aux arbres couchés d’un matin indicible
onde cachée devant le lavabo qui laisse ouverte la porte du désir
bien au-delà de la réalité les chiens ne tarderont à aboyer
sur la peur en tranches de miroir
le ressentiment et la violence comme rempart au mur placardé
l’amour n’a pas osé
la tendresse pétrifiée de peurs s’est métamorphosée en lierre
interdisant toute cime
aller chercher son minotaure est une incroyable odyssée
une océanide comme diapason et en plein coeur
là où réalité et onirisme tissent une trame réelle
au seuil de la porte entrouverte
de la terre en arbre de ciel
azuré de rouge