Boire l’herbe coupée d’un souffle haché quand scier le
ciel ouvre sous les pieds des fenêtres improvisées
scie scie scie au ciel sise au ciel elle elle elle a dit oui oui
Nul trottoir où chuter
juste un abattoir à cirer de sang
oui la peau est définitivement animale
oui elle livre ses totems de chair bleue
et ses rondes présences
entre dormir sous la pelure d’un oignon
ou les majestueux tricots du Niagara
que choisis-tu?
chu chu chu encore chu chu en vain
le canoé perdu s’est noyé au thym de l’eau
il ne traversera pas la mer
chante clair sous la vague étoilée
help in the vacuum
où allais-tu chercher
de si futiles profondeurs que personne ne connaissait ?
tu es un ange un clown le monde ne peut te voir
assis sur le précipice de la nuit
pourtant tu t’y tiens et en beauté
malgré et envers tout
à contre-jour contre la montre des nuits
aux aiguilles entrant en le foin de ta pâleur
tu hèles hèles et hèles encore mais
aucune aile ne vient sur le slam de ton coeur
ouvrir des branches de couleur
ni des tempes de miel
l’infinie première fois qu’il t’avait vu
le cerisier avait souri
ici même à l’angle de la peine
à présent tu te maquilles avec la cendre des morts
tu es le bûcher d’une autre rive
qui erre aux herbiers du matin
le jour n’affirme rien que la nuit ne contredit
flamme flamme à la nervosité de femme entre les barreaux
la chaise tangue à l’Inde du rosier
sur son bras tatoué elle accueille l’extrême
contre ses mots le ciel s’ouvre les veines
scie scie sise au ciel elle a dit oui oui et s’est clouée au
nerf d’un soleil noir oui oui elle a dit oui
help help help in the vacuum
à la surface de son chant tonnerre
tous les coeurs montaient en même temps
et on entendait
mille étoiles de boue claquer au gange si loin
et si proche