Aux épines leur turban de roses
à l’amour qui tourne autour de la flamme
son papillon déshabillé
le soleil danse aligné au coeur de l’eau
celui qui trouve s’est trouvé accordé
à l’image des rivières en peau de pierres
te souviens-tu des mots
tombés comme des croissants
sur la table d’un matin?
parfois au coucher de lune
il faut faire un adieu précipité
avec quelques perles d’infortune sur
la main et à la fenêtre
quelques cils de diamants
qui sait ce que demain nous serons
mousseline au vent d’étoiles
bosquet aux voix d’oiseaux
neige au poignet d’une reine?
un vieil homme se meurt
dans son lit de mémoires en ruisseau
au-dessus de sa tête l’arc-en-ciel ressemble au
dragon enflammé de l’été
sur la page de l’horizon tu avais encore
versé un peu d’encre – un chemin en
petits points de lumière montait à flots de bateau
et puis l’orgue du monde était devenu
l’arbre sans racines de toutes les racines –
merci aux poussières de naître homme –