Entre la chaise et le mur
il est un pont
la ride en creux d’une
ouverture en lieu de feu
à la poignée d’or d’un visage
que dessine un nuage
le corps de la fenêtre tremble
il est un pont où
va la feuille qui se détache
la nuit sans faire de bruit
très doucement sans rien
empêcher de la chute
les miettes saturées du pain
dans la tasse brune font un
jardin zen et
trempé d’été
malgré les calendes d’automne
malgré les pas d’ogre d’un
livre sur la table retourné
le temps prend son temps
un chariot d’os
simple à suivre
simple à vivre
debout dans la lumière
quand la tête est déjà dans l’ombre
le ciel est sans poids
la vitre sale ne peut se prendre
avec les doigts
seul les mots ont la chair de poule
à l’évocation d’une mémoire entre deux eaux
qui dort sous l’évier
aucun oiseau ne porte la mer
quand la côte s’éloigne à vue d’oeil
chaque matin un rêve laisse ses confettis de blanc
libres d’aller d’aller sans revenir
à la journée neuve qui se lève
encore un peu presqu’au milieu
la lune a pris place au
chevet de l’assiette d’une peau éclairée
et mal définie
sans forme arrêtée
Magnifique
Merci Barbara
OUAAAIIISSS…..Retour d’une plume enchante notre quotidien,
Dans le réservoir aux images s’écoulent le sang des ancêtres
La lumière et le vide font naitre l’accordéon des tempêtes de sable
au regard des filaments lunaires le plus souvent aveugle
Dans la clairière aboutie le phénix absorbe des partitions de vent
sur l’enclume ignorante
Tant se sont perdus en mer avant même d’ignorer
avec l’humilité d’un rayon de soleil égaré
sur la surface de l’eau
Caroussel instantané debout sur le pont des saisons
au milieu des racines enchevêtrées
les lilas fleurissent en plein hiver
danse Lila aux chagrins des enfants
émotions posthumes survivantes du temps
Avec humilité
Divinité