Un décret de solitude avait poussé au mitan de ses
cheveux blancs – définitivement la langue de bois
quittait les lieux – le soleil brossait ses chevaux d’un plat de main
toutes les écailles des étoiles flottaient sur la mer
en icolonnes de sel –
un seul nuage devenait l’innombrable
et soufflait des pensées rondes qui
montaient et s’évanouissaient
en trou saphir – pipe de sioux plume rayée
d’embruns vertébraux
de lianes cavalières –
c’est le moment qu’elle choisit pour partir
sans le dire évidemment
elle resterait un battement de tempe
une brise à la sueur de vitre
un contretemps battu de pluie
juste à l’arrière de ta nuque –
la regardant
personne ne savait l’eau
tombée en anneau ni le renoncement
venu par les
champs oubliés et allés en fruits
d’errance blette – raser la terre
éplucher le verre des formes
prenait la taille des corbeaux-
elle savait tisser la laine des oiseaux
toujours partis par monts et
par vaux – ils avaient emporté
sa mémoire pour mieux voler
pour mieux trahir l’illusion
pour mieux servir l’histoire –
si d’apparence sur ta main se fânait
le lilas
si d’apparence tu hésitais à marcher à
reculons
ta main n’en n’a rien gardé
elle s’échiffre mollement au regard de
la fin où tout est si plat si
fin et si anodin
que passer à côté sent juste le lin –
et puis rien ne chante
que le ver ne puisse
croquer –
et puis rien ne
reste que le chuchotement
d’un drap blême
ici même
l’image effacée –
Tout à fait magnifique, oui…
Merci Barbara
C’est sincère
vraiment
Ce poème est magnifique. Merci Hélène.
Merci à vous. De tout coeur.
Chère Wangmo, je guettais ta plume tombée du ciel, traversant l’orage et les pluies bienvenues,autorisant la couette juste un peu fievreuse, sans scrupules, reçois mes tendres pensées, esther
Très chère Wangmo,
Si vous me permettez ce dire _ qui est cher n’engage que celui qui chérit.
Cette flottaison à la chevelure blanche qui en temps nous fit au monde
Ces refaites musicales tournant en cercles rayés , flux de nos mémoires avides de sens comme un
Nous qui ne pouvons se croire parfois, comme un à vie de l’autre
Surtout si depuis l’autre nous venons
En tout cela nous nous côtoyons
Ces grands oiseaux qui portent nos aimances ouvertes
Jusqu’à se porter entiers d’amour
Au-delà des. Illusions
Le langage père met et se sous met à l’inverse au cœur de soi
Le lin au drapé du regard
Se laisse déposséder – oui-
L’image est face
Et en cela nous lit au monde.
La liance s’écrit et nous continue.
Allons alliés aux cœurs .
Tendresse.
Cyli
Quelle belle vague de résonance! Merci Cyli pour ce cygne du coeur en lien d’images et de reconnaissance.
Collision frontale
d’une puissance inouïe
🙏