Beaucoup de petits jardins
s’assemblent au jeu du
matin reconstituant le
corps que la nuit avait éparpillé
ouvrir la porte
laisser sortir les pensées qui se
précipitent vers la lumière qui
bien qu’invisible s’est
concentrée au bombé de
la goutte d’eau
juste un mot
avec des ailes
dans le dos
rien qu’aller dehors
et venir dedans –
les feuilles au chapelet
d’hiver sur le trottoir
prient sous les pieds des
passants désobéissants
d’arbre nu en arbre nu
les petits pas du silence
ont la patience
des poussières où
retrouver la cour parsemée
d’ombres où
partir à vélo
sur le chemin qui ne va
nulle part –
marelle des luttes
les rêves ont du mal à
s’endormir –
les slogans rassemblent
les hommes qui au vide
confient leurs corps
et après tout ça
vivre encore –
« les slogans rassemblent
les hommes qui au vide
confient leurs corps
et après tout ça
vivre encore »
Quelle magnifique conclusion.
🙂