La source des lumières était elle-même
lumière arête ou filet d’eau claire
glissant sur la peau des
oiseaux avec un retour des
mots des chants des appeaux
avec le bonheur d’apparaître
au soudain d’un quartier de lune
naissante posée comme un
point sur le vent d’une image
tout disait que
d’autres fins sont possibles
que la page a tourné sa robe de
soie sans corner ses racines
de bois
alors que la chaleur vacille en colère
la colère forge l’épée qui escalade la
montagne et la montagne inverse
ses toits – le début des blés
annonce l’enfant du matin
en bobin de langes et d’étranges
satins mais qui le voit?
crevant le gris le bleu surgit
marcher vers la grande forêt des
pinceaux voir la fleur éclore sur
la pointe d’un rêve
une trève à jamais accalmie
poussée à
l’icolonne de ton dos droit
et offert à
l’autre qui ne se savait pas
autre et que tu rends roi
en accolant ton rein au
sien –
la rainette coasse surprise en
son champ d’été elle
annonce la pluie féconde et
poudrée de riz – qui l’entend?
rien n’est encore apparu au
saturne des
vignes sombres et si la nuit
passait la main sur le front
des vivants éveillant leur
nature en chemin y-aurait-il
encore la mort assise à ta
porte?
d’autres fins sont possibles aux
coeurs corrélés d’autres aimances
d’autres laitances sans
distance d’autres qui sont mêmes –
des laines d’eau verte et des
jungles de lianes à
l’humaine craie
unissent leurs adn mutés au
tableau sans école –
le cou des herbes reste souple
les étoiles en
clous d’argent mettent le
feu à l’ombre
l’oeil en chambre d’exil
ne voit
qu’un seul là
où il y a tant –
et pourtant
l’imaginaire a deux
mains pour servir la
terre et le ciel et
pelleter l’instant de
mille sourires –
pelleter l’instant de
mille sourires –
Très beau.
Merci Barbara
Splendide, des mots sculptés en pâte de verre. 😉
😉🙂