Réciproque

le joyeux hélicoptère de
lumière venu en
soirée éclairait la
déficience des racines
creuses et de
guingois – au porte manteau
La gueule d’un roi déformé
était
l’ombre d’un manteau sans
personne dedans qui
souffle sur nos
poumons ses
pissenlits d’urée et
de sang

parfois en plein galop
de vieilles guerres s’arrêtent –
au talent réciproque et
non violent
la femme nue
pliée en origami
sous
l’eau de lune est flèche
dans la flaque qui
soudain s’immobilise
en nous –

l’homme au feu éteint
est assis sous l’arbre sans
feuilles

nos voix ont des
transparences singulières et
réciproques
aux accents de douleur et
de puits où l’on
s’est perdu
le rein raccommode ce
que le foie déchire
l’aiguille pénètre la
chair multipliée

seule l’écoute sincère
fait bondir la biche
hors de toi
là où la forêt crève les
nuages
d’un or noir au bout
de ses branches
que tout désoriente –

un lotus s’ouvre dans
l’azur aimé – tout est
retrouvaille au coeur
percé de vérité –
tout jusqu’à la chair des
ongles est colline sage et
sauvage où
poser tête –

au dos droit de la maison
les racines boueuses de
nos pieds cherchent
des fondations
il vaut mieux partir
avec les oiseaux tirer un
trait quand l’horizon se
lève et que tu tombes
d’une étoile pour
seule confidente

A cet instant
par les yeux qui t’ont fui
tu as vu toutes les
clartés offertes qui
se sont rendues en
terres d’obsidienne où
perdre encore et refaire des
fenêtres nouvelles et
sans poids

et tu as souri au
temps qui s’est froissé
et a glissé dans ta
main mon frère
quelques pièces d’argent
à la manche retroussée
d’un miroir réciproque

merci au vin mauvais
de chasser la bile en
feuilles mortes et
qu’il en soit ainsi –

par le sein enchanté de la
déesse demain est ici
qui se découvre
ouvert au vent
où naître et refleurir en
bleus moments

alors qu’on n’y croyait plus
l’ange magnétique s’échappe
de sa cage en bois et
vient flotter à
l’onde de tes yeux d’enfant –

 

 

 

 

 

7 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. jamadrou dit :

    j’aime le mot « guingois »

  2. Guilhem dit :

    ça parle aux « frères

    1. Aux frères? Tu veux dire à la fraternité en toi ou?

  3. Guilhem dit :

    m oui …? ton invocation du »frère » m a interpellé … je me sens interpellé par tes textes … ils me semblent mettre en mot mon présent …quand a la fraternité en moi , elle est fragile au présent dans ma fratrie

  4. gertrudberthet dit :

    …demain est ici ouvert au vent le bleu instant…

  5. catherine DI GIORGIO dit :

    le bleu de l’instant a cligné à ma fenêtre
    sur mes paupières encore
    son empreinte.

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