Le ciel aux nuages rebondis
d’un ventre d’endives blanches et
jaunes s’amasse au
toit comme s’il poussait
une quatrième dimension où
sourire et donner de
petits baisers à la protubérance
pulmonaire de la nuit échouée là
sur le cahier ouvert de
l’animal pénétrant du coeur
ciselé de petites images –
petites images dans
la grande image
à hauteur des yeux quand ton
front soucieux
prend la ferme résolution sous
les aspérités sourcillières
d’un souffle court de
joie enfantine tout alors
s’anime et fleure bon dans
les vases alignés –
la mandarine aux pépins d’or
donne le rythme au
tambour du matin qui
scande le doux le salé le
sucré et dément morceau de
thé –
la paix venait à
pas de loup au rituel de la
cuillère tordue et sereine –
derrière toi au suaire
d’une porte l’onde à
tire d’aile d’une oie sauvage
prenait le frais d’une
ombre si sobre que rien ne
se remarquait –
te voilà donc petite âme
entre mes doigts de plume à
peser rien moins qu’une courge de
neige creuse et
pleine à la fois –
rire au
vrai des merveilles
coucou de lune au
sucette des branches tu
m’as bien eu d’un haïku
sans tenue qui
se fout des soirées calculées au
cordeau des conforts –
il est juste bon de voir et
de croquer dedans –
il est bon de regarder avec
une totale attention et
si constante
le coeur tambourin jeter ses
pépins sur la nappe éclairée
et s’en aller par la
fenêtre mouiller le
carton de ses mots
sans couverture et
sans peau –